27/08/16 - Loser
Les gens m'ont toujours pris pour un looser. Pour eux je ne suis rien de plus qu'un bout de viande sans intérêt.
Boulot de merde, célibataire, pas d'amis, je vis dans un taudis, je ne sors pas... En gros je n'ai rien pour moi... À leurs yeux.
Ce qu'ils oublient tous, c'est que je ne suis pas là pour eux ou leurs conneries... Je veux dire, j'en ai ras le cul de tout ce "tu dois faire des études, trouver un boulot qui paye bien et ainsi de suite".
Je ne suis pas là pour être un bon petit soldat, ou un esclave, ou quoi que ce soit pour qui que ce soit, et encore moins pour la société et ses bons citoyens qui assurent le maintient du seul bon mode de vie qu'on leur donne à bouffer depuis la naissance.
Je semble être un échec donc j'en suis un ? Vous ne connaissez rien de moi.
Célibataire et sans amis ? En fait c'est faux. Ne pas parler d'eux ne veut rien dire. Tout le monde n'a pas besoin de valider son existence à travers les yeux des autres. Tout le monde n'a pas besoin d'avoir l'air populaire.
Je n'ai pas de copain/copine pour le moment mais je ne suis pas pour autant une pauvre âme qui souffre de la solitude.
Je n'ai pas beaucoup d'amis, mais je les connais et les aime tous, et ils m'aiment aussi. Si jamais je suis dans le besoin, je sais qu'ils m'aideront.
Je ne "sors pas" parce que je pense que les bars et boîtes de nuit tendent à être pleines de perves, poivrots et gens voulant de l'attention. Ou au moins pas de gens que j'ai envie de rencontrer. Pas dans ces conditions. S'il s'agit d'une promenade ou d'une nuit entre amis par contre, je réponds présent.
Vivre dans un taudis ? Il me suffit largement. Propriétaire ou locataire ? Quelle importance ? J'ai pas besoin d'une énorme bâtisse ou d'un lit en or massif pour être heureux.
Job de merde ? Ou pas. Deux choses : soit j'aime mon boulot, même si ça ne paye pas bien et que les gens me regardent de haut. Ça ou que j'ai pris ce job pour faire un truc que j'aime. Dans tous les cas je suis satisfait puisque je fais quelque chose que j'aime.
J'en ai marre de la pression culturelle. Avoir des bonnes notes, une bonne paye ou un gros capital ne rend pas heureux. Et nous ne devrions pas être vus comme des échecs si nous ne suivons pas la volonté de la foule. En d'autres termes, j'emmerde votre normalité.
Si je suis heureux, j'ai réussi ma vie. Pouvez-vous en dire autant ?