14/06/15
Je ne sais pas s'il a quelque chose à prouver ou quoi... J'espère qu'il se rend compte que puisque ma fenêtre est ouverte, j'entends également ce qu'il raconte aux gosses.
Il prévoit de me faire une petite ‘surprise’ plus tard dans la nuit (nous ne commenterons pas le fait que nous soyons tous réveillés à une heure aussi avancée). Pas de chance pour lui, je ne dors pas.
Je le laisse entrer par ma fenêtre. Je l'attrape quand il se penche sur mon lit. Nous échangeons quelques mots alors que je le jette dehors sans ménagement, aidé par une ‘technique de ninja’ – en réalité issue d'un art martial que les ninjas n'apprennent pas.
Quelques minutes plus tard, il raconte aux enfants sa rencontre ‘héroïque’ avec moi. Il se retrouve à revenir. Il tente de toucher à mes armes. Cette fois je suis un peu moins sympa. Il sait pertinemment qu'on ne touche pas à mes armes.
Je feins d'être endormi pour le laisser approcher, mes armes à portée de main. Quand il se penche pour les attraper, je l'attrape par le col et le tire à moi. Son téléphone tombe de sa pochette (sans dégâts majeurs heureusement).
« Oh tu fais chier ! Mon téléphone...
- Ce n'était pas volontaire. Et puis admets que tu l'as un peu cherché.
- Je sais, je sais.
- Maintenant, tu retournes auprès des gamins, tu arrêtes de leur raconter n'importe quoi – et je ne parle pas simplement des termes incorrects que tu emploies - et vous allez tous au lit. Ma patience a quand-même des limites. »
Je le laisse repartir.
Un peu plus tard dans la nuit j'entends à nouveau du bruit devant ma fenêtre. Un des gamins, Vincent il me semble, entre dans ma chambre et attrape mon sabre de bois avant que j'aie le temps de réagir. Je lui ordonne de le reposer et de repartir, mais il veut apparemment voir mes ‘techniques de ninja’. Ainsi soit-il. J'en fais une pour le désarmer avec la lenteur imposée par la fatigue et le réveil partiel, que le gamin n'arrive pas à suivre. Je ne lui casse pas le bras, mais je pense qu'il a quand-même bien mal (ce qui n'était pas mon objectif premier). Je l'engueule ensuite sans retenue alors qu'il rit presque de fierté d'avoir porté une de mes armes.
Ce gosse a probablement un grain. Je me contente de l'attraper et de le passer par la fenêtre, puis de fermer cette dernière. Je passerai la nuit dans la chaleur.